Eglise Saint-Nicolas

Le clocher au bord de l’eau

Petite église située sur les bords de Seine à La Frette sur Seine, à venir découvrir à l’occasion d’une balade sur les quais

Histoire

C’est aux XIIe-XIIIe siècles que l’on situe l’édification de l’église primitive par les abbés de Saint-Denis. La proximité de la Seine a probablement inspiré le choix de sa dédicace à Saint Nicolas, protecteur des marins et nautoniers (bateliers). Selon la tradition, en effet, le saint évêque de Myre (actuelle Demre en Turquie) au IVe siècle, a secouru dans la tempête l’équipage d’un vaisseau qui invoquait son nom.

L’église, implantée dans l’espace linéaire du vieux village, entre Seine et coteau, est décrite par bon nombre de guides touristiques comme étant “le clocher au bord de l’eau”.

L’édifice et ses abords ont été classés site pittoresque du département par décret en 1947.

Le clocher

Le visiteur s’intéressera d’abord au clocher, la partie la plus ancienne de l’église. Il a été modifié aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, puis en 1969.

Il retrouve aujourd’hui grâce à une nouvelle réhabilitation en 2012, son aspect précédent, avec des abat-son.

La cloche

La première cloche connue a été baptisée en 1622 sous le nom de “Madame Geneviève”. En 1686 une petite cloche baptisée “Barbe”, vient la rejoindre. Cette dernière sera remplacée en 1760 car elle était fendue et cassée. Ces deux cloches disparaîtront à la Révolution. Une troisième cloche, nommée “Roberte-Elisabeth”, fut suspendue en 1699.

Sur la cloche actuelle, dite “à volée en lancé franc” et mesurant 80cm de diamètre et 90cm de hauteur est inscrit : 

“Je m’appelle Louise-Clotilde, refondue en 1926 pour remplacer mon aînée Roberte-Elisabeth fêlée après 227 ans de bons et loyaux services. J’ai été bénite le 26 septembre 1926 par l’abbé Breton, curé doyen d’Argenteuil, assisté par Mr l’abbé Charotte, curé de Montigny desservant La Frette. J’ai eu pour parrain Mr Louis Sergent et pour marraine Mme Clotilde Lambert. Mr Schreck étant maire de La Frette.”

En entrant dans l’église

Avant de pénétrer dans l’église, on remarquera le tympan de pierre, sobrement orné d’une croix pattée.

La porte franchie, on découvre une architecture très sobre, harmonieusement et chaleureusement mise en valeur par la nouvelle restauration.

L’église a une longueur de 25 mètres sur une largeur de 10 mètres. D’après son plan initial et malgré de multiples restaurations, il s’agit d’une église dont la nef “grange” munie de contreforts est caractéristique de l’époque moyenâgeuse. L’intérieur de l’église est surbaissé d’un faux plafond avec une large corniche au pourtour, marquant la charpente du toit.

A découvrir dans l’église

Baptistère

La cuve des fonts baptismaux date de 1622. Elle a été déplacée à l’entrée de l’église pour permettre une meilleure visibilité au moment de la célébration du baptême qui constitue la première étape de la vie chrétienne.

Autel de la Vierge

L’autel de la Vierge est surmonté d’une statue de Marie, la mère de Jésus, écrasant la tête du serpent.

Dans la foi catholique, Marie est représentée ainsi comme la figure de la Nouvelle Eve, c’est à dire de l’humanité sauvée du péché.

Statue de Saint Nicolas

Cette statue est en bois et date du XVIIe siècle. Elle a été restaurée par la municipalité en 2012 et est inscrite au titre des monuments historiques.

Statue de la Trinité

Groupe sculpté en chêne du XVIe siècle : le Père tenant la croix du Fils et l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe posé au sommet de la croix. 

Pour les chrétiens, la Trinité désigne le mystère de Dieu unique en trois personnes. La contemplation de la Trinité rappelle la vocation des baptisés : vivre du même amour qui est en Dieu et être témoin de cet amour auprès des hommes.

Les Vitraux

Troix vitraux illuminent le choeur :

A gauche : Saint Nicolas ressuscitant les trois enfants mis au saloir par un méchant boucher (selon une légende du XIIe siècle)

Au centre : l’Assomption de la Vierge Marie.

A droite : Saint Pierre, tenant les clés du Royaume des Cieux dans sa main gauche.

Photos