Confirmations 2024

Le 18 mai, 8 adultes de notre paroisse rejoignaient 350 Val d’Oisiens pour recevoir le sacrement de confirmation en la cathédrale Saint-Maclou.

Il s’agissait d’Alexandra, Céline, Frédérique, Jorge, Maria, Mégane, Stella et Steven.

Retour d’une confirmée sur son parcours et l’importance de la prière…


Je suis de ces enfants baptisés tout petits plus par tradition que par religion.

Je suis de ces familles pour qui les pratiques religieuses n’ont pas d’intérêt, née d’une maman qui croyait en Dieu, en la Vierge mais n’allait pas aux messes mais qui priait chaque soir au coucher, pour elle-même, d’un papa athée.

Je suis de ces personnes qui ne se sont jamais vraiment senties en phase avec les autres, jamais vraiment à leur place.

Il a fallu des épreuves difficiles qui m’ont été souffrances, angoisses et finalement plongée sans fin dans les abîmes de l’âme, pour que le Seigneur vienne à mon secours. Ou plutôt pour qu’enfin j’entende son appel miséricordieux et saisisse sa main.

Octobre 2022, j’entrai pour la 1ère fois dans notre belle église du Christ Roi. Tout y était lumineux, colorés, joyeux. Les chants, les textes, l’homélie, les rencontres me sont allés droit au cœur. Pour la 1ère fois de toute ma vie, j’entendais les mêmes mots que les miens, ceux-là même qui me faisait passer pour une gentille naïve aux yeux de beaucoup. « Aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimé ! » ! Mince alors ! De gentils illuminés, il en existe des milliers et je ne le savais pas ? Je venais de trouver une famille !

J’ai commencé mon parcours par les soirées Alpha, puis dans la fraternité des catéchumènes et confirmands, j’ai intégré une nouvelle fraternité qui m’est devenue une famille… de messes en retraites, de soirées Oasis en bénévolat, de rencontres en réunion, j’y suis arrivée !

Ce ne fut pas un chemin lisse et facile. Au contraire, j’ai connu les doutes, la fatigue, les vieux démons qui se réveillaient à l’approche du grand jour. J’ai beaucoup prié, par écrit, un carnet de « cheminement » est toujours à portée de main, j’ai prié par le cœur, dans la tête, seule, en église. Quand j’étais en difficulté, j’étais soutenue par la communauté de notre paroisse, par la prière de nos frères et sœurs. J’ai appris le chapelet. J’ai découvert les neuvaines. Petits rituels apaisants dans une vie qui défile trop vite, qui nous lient les uns aux autres, nous unissent au Seigneur.

J’ai loué aussi … que j’aime ces moments de louanges et de chant : chanter, n’est-ce pas prier deux fois ?

J’ai appris à apprécier de faire silence devant le Saint-Sacrement, me laissant progressivement pénétrée de la présence du Christ.

Et, enfin, le grand jour est arrivé. Le 18 mai dernier, le cœur brûlant, l’âme en paix, le cœur en joie, mon parrain à mes côtés, ma famille et mes amis dans la basilique Saint-Maclou, notre curé, notre diacre dans l’assemblée, je répondis de tout mon être à l’appel du Seigneur : « me voici ! »

J’ai gravi les deux marches qui m’ont conduite devant Monseigneur Lalanne. Avec sa bonté paternelle, il m’a parlé puis oint de l’huile parfumée, parfumée de l’Esprit Saint, les 7 dons comme des graines se sont glissées dans mon cœur. Ce moment fut pour moi une explosion d’amour qui remplit mon être. Les larmes de joie coulaient à mon insu. Je ne marchais plus, je volais, je ne voyais plus, je ressentais…. L’émotion de ma fille venue à ma rencontre, la joie de mon parrain, les larmes de bonheur dans les yeux de mon mari, mes amis confirmés eux-aussi en union de cœur. Quelle grâce incroyable !

Puis, portés par les chants, les textes, les paroles de notre Evêque Stanislas, entre-autre, nous nous sommes de nouveau avancés pour recevoir notre 1ère communion. Je ne réfléchissais plus, je vivais ce moment présent, cette rencontre charnelle avec Jésus. Je m’agenouillai, les yeux entre cieux et cœur, j’ouvris la bouche et reçus Jésus Hostie. Je le laissai irradier mon âme. Heureuse à la pensée que cette fête se reproduise à chaque eucharistie. « Jésus, je T’aime. »

J’ai le cœur rempli de gratitude. Car ce samedi 18 mai, le Seigneur réunissait ma famille chérie, mes amis, et ma famille en Christ ; Il réunifiait mon cœur.

Ce jour-là, enfant de Dieu, je devenais amie du Christ, invitée à sa table. Ce jour-là, je commençais mon chemin de pèlerine, envoyée par Dieu pour témoigner de son Amour infini.

Céline A.
Baptisée en 1977,
confirmée et eucharisitée le 18 mai 24
(Il n’est jamais trop tard…)

« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » Ga 5, 22