Conférence du Congrès Mission,
“Comment motiver vos bénévoles ?”
Ce samedi 28 septembre, dans le cadre du Congrès Mission, nous avons eu la chance d’accueillir Guillaume Douet, diacre. Il a fait de nombreuses études sur l’évolution du bénévolat en France et nous a permis de nous pencher sur la question que nous abordons généralement par le découragement avec des «ce n’est pas comme avant » ou « plus personne ne veut s’engager ».
Contrairement à ce que l’on ressent souvent suite aux difficultés de « recrutement » de personnes qui acceptent de s’engager dans le bénévolat, le bénévolat n’a pas diminué mais s’est transformé. Le bénévolat civique a même augmenté (CCAS, Reserve Civique, Volontaires aux JO), le seul qui a diminué est le bénévolat des femmes de 65 ans et plus car elles ont trois générations à gérer : leurs parents, leurs enfants et leurs petits-enfants. Elles bénéficient donc de moins de disponibilité.
On constate qu’il y a une fracture associative entre les plus ou moins diplômés. Nous devons travailler sur l’accueil et l’accompagnement des personnes moins diplômées qui ont une volonté non exprimée d’être utiles dans le bénévolat mais qui n’osent pas ; et pourtant il y a encore pas mal de personnes à qui on n’arrive pas encore à proposer grand-chose.
Il est important d’accueillir les bénévoles tels qu’ils sont et pas tels qu’on les rêve.
En effet, Il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir des nouveaux sans accepter qu’ils fassent différemment que leurs prédécesseurs …car cette différence peut être une richesse. La vie est mouvement et cette différence peut autoriser la croissance.
De même, on constate une évolution des motivations à être bénévole. Généralement, c’est d’abord pour assouvir un besoin d’altruisme, mais aussi une recherche de sens à sa vie, et enfin un besoin de socialisation pour sortir de chez soi, ou « de soi » sachant que ¼ des moins de 30 ans souffrent d’isolement social.
Dans les années 1950 à 1970, le bénévolat était militant, C’était un projet collectif. Il est aujourd’hui plus diversifié et a évolué vers une recherche d’utilité, de sens. Nous devons donc les emmener de l’action individuelle au projet collectif.
Aujourd’hui, le bénévolat pourrait être résumé par les initiales PLUS : Plaisir, Lien social, Utilité, Sens.
Attention le bénévole n’est pas une ressource gratuite mais il a besoin de considération afin de lui permettre d’être missionnaire et de croitre spirituellement. Il ne s’engage plus uniquement pour « bosser » mais surtout pour s’épanouir.
Il faut montrer aux personnes qu’elles peuvent répondre à l’appel de l’engagement en leur faisant confiance, en les accompagnant, en leur permettant d’oser, en leur apportant de la formation pour les faire monter en compétences.
Article écrit par Marie-Hélène de la paroisse de Cormeilles-La Frette.